Retour aux sources pour Thaly (épisode 4 : Les Quinconces)

Si ç'est pas du synchronisme, ça !... Pile-poil au moment où l'on sortait de la gare de Ravezies, Angelina se pointait sur le parking pour nous récupérer. En cette fin d'aprème, faisait moins chaud à Bordeaux que l'autre jour. Toute belle dans sa robe mauve, Angelina nous ramena chez elle, dans le charmant quartier des Chartrons, où se trouvaient André et Madeleine. Suite à sa chute de vendredi  (voir épisode 1) celle-ci n'avait plus mal au genou mais aux côtes... et au moment où j'écris ces lignes, il paraît qu'elle boîte à nouveau. Quand je pense qu'elle était tombée en nous emmenant gentiment voir les horaires de train, j'en ai le coeur gros et nous espérons, Thaly et moi, qu'elle guérira au plus tôt. Nous partîmes ensuite à pied au Jardin public en longeant le tram, lequel est fort joli avec sa tête bombée. Thaly s'exclama : "on dirait une cagouille". Autrement dit, un escargot. L'immense jardin public offrant verdure, plans d'eau et quelques satues en pleine ville est magnifique. Ce fut bien agréable d'y flâner un peu.

  

Les gens se baladent, y font leur jogging ou promènent leur chien. Des jeunes jouent au foot sur une vaste pelouse tandis que d'autres personnes choisisssent tout simplement de bronzer, sagement assis ou allongés. Les canards (dont beaucoup de bébés tout mignons) s'ébattent gaiement dans l'eau. En passant sur un pont surplombant le cours d'eau  je me suis dit que c'est pareil au Parc de l'Orangerie à Strasbourg : calme, varié, fleuri. Puis il y avait aussi de l'originalité avec des bouteilles de vin rouge hautes de 4 m exposées de ci de là et réalisées par des peintres et des graphistes dans le but d'aider l'association le Pain de l'amitié.

  

Retour ensuite à la maison pour un fort bon repas : poulet-frites, ratatouille. Puis nouvelle balade qui me réjouit car j'allais enfin voir la Place des Quinconces. Je rêvais de la voir en vrai et Angelina, toujours serviable, nous y emmena. Elle prit la voiture, bien décidée à nous montrer les charmes de Bordeaux. Thaly avait bien sûr déjà vu la capitale girondine mais pour moi c'était de l'inédit et j'allais en prendre plein les mirettes. Angelina commença la virée par le grand théâtre, proposant de s'arrêter vite fait afin que je puisse le prendre en photo. Je lui dis : "non-non, ça ira, moi c'est la place des..." Elle me coupa : "oui, je sais, les Quinconces". Prenant Thaly à témoin, elle dit "je lui montre le grand théâtre, t'as vu comme il est beau... et lui c'est les Quinconces, ah la la". On se marra de bon coeur. C'est vrai qu'il est beau, ce théâtre, immense, majestueux avec ses colonnes corinthiennes surplombées de statues représentant des muses et des déesses. Chemin faisant, l'on put voir notamment la Grosse cloche et la cathédrale Saint-André... Tiens, André ! Celui-ci nous donna maintes explications quant aux merveilles que l'on voyait, s'avérant être un guide parfait. Après ces belles visions du Jardin public et de la cathédrale, je me suis dit que Bordeaux avait bien des points communs avec Strasbourg. Et l'on arriva aux Quinconces ! Avec le tram qui passe partout, il est très difficile de stationner. Courageuse, Angelina choisit de se mettre en stationnement interdit mais resta dans la voiture le temps que je puisse admirer de près cette oeuvre magistrale qu'est le Monument aux Girondins que j'avais déjà vu en photos... mais pas en vrai. Là, youpi !... J'y étais ! Heureux comme un gosse, je n'arrêtais pas de répéter : "quelle merveille !"

André m'expliqua que les statues représentant les chevaux marins, enlevées par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, avaient finalement été remises en 1985. Il me parla aussi des deux colonnes rostrales sises à l'autre bout de cette immense place mais je n'avais d'yeux que pour ce monument avec son bassin d'eau, ses splendides statues et ses sculptures. Quel chef-d'oeuvre !

   

Sur le chemin du retour, l'on vit encore, vite fait, le Miroir d'eau mais il n'était que temps de rentrer, de se préparer à aller au lit. Le lendemain, le réveil serait difficile. L'on se réveilla pourtant avant même que le réveil sonne : la trouille de rater l'avion sans doute... Après un bon café, il nous fallut partir. Angelina était en pleine forme malgré ce réveil à 6 h. Connaissant parfaitement Bordeaux et les alentours, elle nous emmena à l'aéroport en un quart d'heure, discutant beaucoup avec Thaly tandis que je faisais de mon mieux pour émerger totalement. J'eus une pensée pour Carole et David qui, dans le même temps, à 1000 km de là, prenaient ma voiture (avant d'aller au boulot) afin de la mettre sur le parking de l'aéroport d'Entzheim. On remercia vivement Angelina pour son infinie gentillesse.

 

Un p'tit blues sournois commençait à nous envahir. Que ce week-end prolongé aura passé vite ! Ce fut alors la corvée de l'enregistrement des billets électroniques et la pesée de la valise dans laquelle se trouvaient les trois bouteilles de vin reçues dans le Médoc, bien enveloppées dans des serviettes afin qu'elles ne cassent pas. L'avion décolla à l'heure. Le temps que Thaly prenne quelques photos en plein ciel, que les stewards (pas d'hôtesses sur ce vol là) nous servent le p'tit déj (café, viennoiseries) et nous étions quasiment à Strasbourg. J'exagère un peu mais franchement, rentrer en 1 heure et quelques minutes, c'est tout de même bien pratique. Il ne nous restait plus qu'à récupérer la valise (rien ne fut cassé) à prendre le ticket de parking laissé par Carole dans la boîte à gants, à payer et hop : à la maison ! Un quart d'heure plus tard, nous y étions. Pourtant nos esprits étaient encore ailleurs, emplis de souvenirs tout frais teintés d'émotion, et de belles images d'un séjour qui fut vraiment magique. 

Comments

[Daddy rock]

Chère Corinne, ton p'tit mot me fait très plaisir et je garde de cette belle journée passée avec vous tous un souvenir impérissable car ce ne fut que du bonheur. Vous revoir ensemble, Thaly et toi fut un grand moment. Puis il y eut tout le reste : cette joie de vivre, ce naturel qui fait tant de bien et le fait pour moi d'avoir été si bien accepté. Qu'est-ce que j'ai aimé ce séjour ! Et si ton papounet a aimé mon bouquin, j'en suis flatté car je l'aime tout fort ton papa !

Bisous à toi et à Lisa et une chaleureuse poignée de main à Eric !

[coco]

cc j-p, j'ai pris, (enfin) le temps de lire tes récits dans le médoc, et c'est un vrai régal !!!! on en redemande,et j'ai hate de lire le recueil que tu as offert à mes parents, dont mon père m'a parlé, et qu'il m'a vanté, tellement il était impressionné.

Gros bizou et à très vite!!!



coco ;))