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Le journal de Jipé
5 décembre 2016

De bons moments de joie en fêtant le départ à la retraite d'Anna

Anne étant partie à la retraite depuis le 18 novembre, François -son mari- avait tenu à rassembler toutes ses connaissances autour d'un bon repas sans que celle-ci ne soit au courant, histoire de lui faire une agréable surprise.

Il était midi trente quand Anne est arrivée dans la salle louée par François, son mari qui avait organisé ce repas en douce. Il s'y était pris plus d'un mois à l'avance, gérant parfaitement l'affaire de bout en bout... sauf que le matin même de ce dimanche 4 décembre, la mère d'Anne avait fait une bourde en téléphonant à sa fille pour s'excuser : "je ne pourrai pas venir festoyer avec vous". Aussi Anne ne fut-elle qu'à demi étonnée quand elle vit que tout le monde l'attendait avec le sourire : des membres de sa famille, les amis et certains collègues de travail.  Anna (je l'ai toujours appelée ainsi) a été ma collègue pendant 36 ans. On a eu la chance de ne jamais être séparés (sauf pendant une année) et nous étions donc soudés et complices. On a tout connu et tout partagé au boulot, les galères mais aussi les bons moments et les fous rires et on s'entendait à merveille. Dans les années 80, synonymes de bon temps, on aura vraiment vécu des moments dingues avec des batailles d'eau (oui, oui) des blagues et des délires amenant de gigantesques éclats de rire. Et là, avec certains anciens de la Sécu, on se remémorait ces instants fous... Tu te souviens de ceci, tu te rappelles de ça ?... Mais avant de plonger dans les souvenirs, il y eut d'abord la joie de se revoir tous et j'ai apprécié la présence de Françoise partie en retraite avant moi et que je n'avais pas revu depuis. Elle me rappela le temps où je chantais "Pas de boogie-woogie" d'Eddy Mitchell. C'était quand on fêtait Noël au bureau et je me souviens qu'une fois on avait réussi à faire boire plus que de raison notre cheftaine. Elle avait passé l'après-midi à rire pour rien et à raconter n'importe quoi.

1b

J'ai discuté avec tous mes collègues, à commencer par Martine qui, un jour, avait été l'héroîne involontaire de nos délires. C'était à la pause de midi, on avait fait une bataille d'eau dans le bureau. On y allait à grands coups de bouteille, on ne faisait pas les choses à moitié. Martine avait voulu sortir précipitamment mais, juchée sur ses mules à talons hauts, avait glissé sur le parterre mouillé et s'était retrouvée carrément propulsée dans le couloir. A une certaine époque, j'ai beaucoup traîné avec elle et son mari en dehors du travail. Et là, à l'apéro, un verre de Crémant à la main, je demandais justement à son époux, Alain, s'il faisait encore du vélo. Il me confia avoir roulé deux fois dans la semaine malgré le froid. Puis j'ai demandé à Martine quand elle allait partir à la retraite et tous ceux qui m'entouraient poussèrent de hauts cris. Martine me répondit : "bonjour, ça fait un an que je suis à la retraite". Je n'étais pas au courant. Faut dire que je fais ma petite vie tranquille depuis mai 2014, date à laquelle j'ai quitté la Sécu. Tandis que François et moi fumions dehors, bien emmitouflés car ça caillait (d'ailleurs on se pèle le jonc depuis plusieurs jours) Raymond est arrivé. Je ne l'ai pas reconnu de suite ; il s'est laissé pousser la barbe. Dédé, mon ancien chef des folles années 80, était également présent et il me demanda : "et alors, Rio ?" J'ai souri. C'est vrai qu'en ce temps là je disais toujours qu'un jour j'irai vivre au Brésil. Le Dédé, ça fait 18 ans qu'il est à la retraite et je l'ai trouvé en forme.

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François et ses enfants avaient bien fait les choses, aidés par quelques amis fidèles. C'est qu'il s'agissait de les cuire, toutes ces viandes, ces légumes et ces patates ! A table je me suis retrouvé entre Clarisse (qui apprécia cet excellent tajine) et M. Noé et face à Josiane et son mari Jean-Hugues. C'était bien bon de revoir Josiane avec laquelle je m'entendis très bien quand on me muta au service Trésorerie. On connut certes des moments stressants dûs à la surcharge de travail et aux théories des p'tits chefs à la gomme mais on aura également bien rigolé. Durant le repas, j'ai beaucoup plaisanté, beaucoup parlé, heureux d'être là et j'ai apprécié quand M. Noé s'est laché, me taquinant par rapport à certaines personnes que je n'aimais pas, me disant : "vous l'aimiez bien, elle, hein". Fou rire à table.

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Le dessert est arrivé. De nombreuses tartes et des cakes. Puis le café avec digestif. N'ayant plus bu de schnaps depuis des centaines de lunes, je me suis finalement laissé convaincre par M. Noé. J'en ai pris un et ça m'a bien secoué la glotte et le palais. Anne, elle, discutait avec chacun, allant d'un bout de table à un autre. Pour mieux bavarder avec Françoise qui était assise, elle s'était accroupie et je les ai prises en photo. J'aurais pu m'amuser, leur dire de se lever, de prendre une autre pose... parce que j'ai remarqué que la personne qui va être prise en photo fait tout ce que le photographe lui dit, sans discuter, sans broncher... Mets-toi debout, regarde un peu sur le côté, non attends, regarde plutôt à droite, souris, allez cheese, ouistiti... 

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Mais je fabule et je m'éloigne du sujet. Donc, disai-je, Anna causait avec tout le monde, ravie et enthousiaste et elle pourra féliciter son mari pour sa bonne idée et son organisation. Quand Françoise et son mari ont annoncé qu'ils allaient rentrer, j'ai râlé. Ah non ! Je sais par expérience qu'il suffit qu'une ou deux personnes partent pour qu'ensuite, rapidement, d'autres s'en aillent. Et ça n'a pas loupé. Dédé a dit qu'il allait rentrer, puis Jo et Jean-Hugues. J'ai pesté, j'ai fini mon schnaps et j'ai lancé : "bon ben je rentre aussi alors". En saluant ceux que je connaissais, j'ai encore un peu tchatché puis je suis parti dans le froid, heureux d'avoir passé un excellent moment.

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