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Le journal de Jipé
27 janvier 2016

Trop content du retour de Renaud

La première fois que j'ai entendu Renaud à la radio, j'avais 24 ans et j'ai trouvé ce mec génial. Ses paroles m'avaient fait rire, je trouvais que c'était nouveau ; ça faisait du bien. La chanson, c'était "Laisse béton" et à partir de ce jour je suis devenu fan de ce titi parisien au bandana rouge. J'ai acheté son album et j'ai découvert un univers tantôt marrant tantôt tendre mais tellement vrai. Ce gars là racontait la vie avec naturel, humour et poésie, sans oublier un peu d'argot. Que j'aimais ses textes ! Comme de surcroît les mélodies étaient bonnes, je me suis régalé au fil des années à écouter Chanson pour Pierrot, C'est mon dernier bal, L'auto-stoppeuse, Ma gonzesse ou Manu. Citer tous ses tubes prendrait des pages mais il en aura créé des merveilles : Morgane de toi, En cloque, Dès que le vent soufflera et autres Mistral gagnant. Je suis bien sûr allé le voir sur scène où il était formidable, radieux, magnifique. Il était au sommet, sortant ses albums à une cadence régulière, sachant charmer avec ses mots touchants ou faire sourire avec un efficace franc parler.

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Puis il y eut le silence, la descente aux enfers. Renaud avait disparu, se terrant loin du brouhaha parisien, se laissant bouffer par ses démons. Il avait beau savoir qu'il lui fallait lutter, il n'y parvenait pas. Peut-être même qu'il s'en foutait, submergé par le besoin d'alcool. Ses doutes et ses questions le rendaient soudain vulnérable alors qu'il était si fort, si royal, presque intouchable. Il n'est jamais simple de gagner le duel contre pareille addiction. Il n'avait plus la force de se battre et l'envie de coucher ses mots si brillants sur le papier avait foutu le camp. Pendant sept ans ce furent ses angoisses qui dansaient sur les partitions. Quand je tombais sur des articles parlant de lui, évoquant sa déchéance comme ce Paris-Match au titre racoleur (ses amis se mobilisent pour le sauver) ça me faisait mal au coeur. Renaud le gouailleur, ce poteau accompagnant ma vie, était au plus bas et ça n'avait pas l'air de s'arranger. A lire les scribouillards, il était fini et ne reviendrait jamais à la chanson. Alors j'écoutais Baby sitting blues, Dans mon HLM ou encore La tire à Dédé en me disant que c'était le bon temps et que ce ne serait hélas plus jamais pareil.

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Et hier est arrivé Toujours debout, le nouveau single. J'ai écouté. J'ai adoré. La voix n'est pas aussi amochée que je le craignais et, surtout, il a retrouvé sa plume légendaire, se racontant avec humour, se montrant taquin, magique, frondeur. C'est la bonne nouvelle d'un mois de janvier glauque avec trop de décès et notre hexagone meurtri et rouge de sang sort un peu de sa tristesse avec le retour de Renaud.  Par le biais d'Internet, les fans ont fait part de leur joie au chanteur tant aimé.  Maintenant j'attends son album avec impatience, si content de l'entendre à nouveau. Il est sur la pente ascendante et je sens qu'il va bercer mes prochains mois. J'ai 62 balais, il en a 63 et je me dis qu'on va encore faire un bon bout de route ensemble, tatata...

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