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Le journal de Jipé
8 mars 2014

Une soirée dingue à tous niveaux pour les 30 ans de Carole

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Ce fut une belle soirée et pourtant cette fiesta du 1er mars organisée pour les 30 ans de Carole ne démarra pas sous les meilleurs auspices. Arrivés les premiers, Thaly et moi eûmes la désagréable surprise de voir que le bistrot des 2 étangs à Eckbolsheim était encore empli d'une belle brochette de piliers de comptoir, leveurs de coudes homériques et autres tapeurs de carton. Tandis qu'on déchargeait les boissons et l'ordinateur, la patronne nous dit d'un ton fort agressif de dégager la voiture de la cour. Non contente de sa remarque, elle me demanda : "c'est quoi, tout ça ?" en voyant les jus de fruits et les bouteilles d'eau ou de Coca. Elle se tenait à distance, à cinq-six mètres de nous. "Ce sont les boissons non alcoolisées" ai-je répondu. Comme elle paraissait étonnée, je suis allé la voir pour lui rappeler ce que nous avions convenu fin janvier, à savoir qu'on lui paierait les apéros, les tartes flambées et les cafés. "J'me rappelle plus" rétorqua-t'elle. Ah la mauvaise foi ! Je suis revenu vers Thaly et j'ai dit : "je commence à moins bien la sentir, cette soirée." Des soirs durant, nous avions concocté un programme musical de rêve et pour la première fois j'allais utiliser un ordi en me servant du lecteur Windows Media et de tout nouveaux haut-parleurs. La mère de Carole se pointa peu après en compagnie de Sonia avec une partie des amuse-gueule : pains-surprise et roulés jambon-tartare. Carole amènerait le reste, confectionné avec soin : cakes salés et autres croissants au saumon... que Sylviane omit de mettre sur la table. On resta dehors de longues minutes à se demander comment réagir vu que la patronne... que finalement je vais appeler matrone... ne jouait pas le jeu. N'aurait-elle pas pu mettre une affiche annonçant que la soirée était privée à partir de 19 h ? Que nenni, elle voulait faire de la thune. Quand Sylviane lui demanda si les clients allaient partir, elle répondit sèchement "j' vais quand même pas les foutre dehors !" On allait devoir faire avec Soeur Sourire et les clients sis à quelques mètres de nous. On s'empressa de tout installer et les invités arrivèrent au fur-et-à-mesure... au même rythme que les habitués venant se boire une bière-pression et que la matrone amnésique se gardait bien de refouler. "Entrez donc mes p'tits alcolos / donnez-moi vos petits euros". Faisant part de mon agacement à Antoine, celui-ci me certifia que ces gens là ne partiraient que lorsqu'ils le décideraient. J'ai alors dit "ouais mais quand je balancerai la musique, ils vont vite partir." Et ce brave Antonio de s'esclaffer : "tu rêves ! Au contraire ils vont danser avec nous". Je crois bien que j'ai ri jaune en ce premier jour de Mars où la tenancière semblait presque contrariée par notre présence, style "mars pas sur mes plate-bandes". On basculait dans l'étrange.

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Tout alla bien mieux durant l'apéro. Nous étions à présent (enfin) plus nombreux que ceux occupant l'autre partie de la salle. Et la bonne humeur s'installa. Il y eut des fous rires et une convivialité certaine prit rapidement naissance entre les gens qui ne se connaissaient pas encore. L'ambiance était joyeuse, Carole allait de droite à gauche discuter avec tout le monde et je courais au bar chercher les Picon et autres Crémant que l'antipathique tenancière me servait sans le sourire qu'elle affichait quand Sylviane, DD, Carole, Thaly et moi avions réservé la salle. Malgré cela, je retrouvais un moral d'acier. On faisait fi des piliers de bar, on rigolait, on devisait gaiement. Thaly parla si longuement avec Yolande (la maman de David) Christophe et Sonia qu'elle finit par s'installer avec eux à table. Carole et David trôneraient au milieu du U des tables, flanqués de Delphine, Kickes, Nathalie (la nounou de Yoyo) et son mari David. Pour ma part, je me mis avec René, Brigitte, Antoine et Yolande, fidèles amis que je fus très heureux de retrouver.

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Les tartes flambées, fort bonnes, arrivèrent à vitesse grand V. Nous pûmes ensuite commencer à danser. Rapidement la piste s'emplit au son de "Gangnam style" et Jade et Yoyo, inséparables et tout choux tout au long de la soirée ne furent pas les derniers à danser. Suivirent "Bad romance" et "Blurred lines" et je fus soulagé de voir Thaly danser sans tanguer, elle qui est depuis plusieurs semaines victime de vertiges invalidants. A la diffusion des "Sardines", tout le monde dansait avec une bonne humeur communicative et une énergie faisant plaisir à voir. C'est alors que Sonia vint nous demander, affolée : "mais c'est quoi, ça ? J' connais pas." Et Thaly et moi de répondre "mais c'est la chanson des sardines". Demeurant dans le flou le plus total, elle alla voir d'autres personnes, demandant "mais c'est quoi cette chanson, j'connais pas". Et les autres de dire : "mais c'est la danse des sardines !" En voyant la mine décontenancée de Sonia qui devait penser qu'on lui racontait des conneries, je ne pus m'empêcher de rire.

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Les derniers piliers de comptoir s'en allèrent tandis que d'autres tubes mettaient le feu, notamment "I got a feeling", "Soirée disco" et "Ca c'est vraiment toi" où mes instincts de rocker me poussèrent à tomber à genoux devant une Yolande elle aussi déchaînée pendant le solo de guitare. La soirée était belle. Les potes dansaient joyeusement, d'autant plus ravis de pouvoir mettre perruques, chapeaux et lunettes en tous genres apportés par David, Carole et sa mère. Et chacun de s'amuser du look de l'autre. Du coup maintes photos furent prises car c'était marrant, comme quoi il suffit de minimes déguisements pour que les gens se lachent encore plus et se sentent totalement à l'aise. De ma place je prenais en photo les potes qui me le demandaient et c'est en reposant l'appareil-photo que j'ai malencontreusement renversé mon verre de Rosé sur les touches du clavier. Je n'en savais encore rien mais cette maladresse allait avoir de fâcheuses conséquences. Tandis que je tentais de sécher le clavier à grands coups de mouchoirs en papier, David faisait tournoyer Sonia dans les airs. Il l'avait soulevée et la faisait tourbillonner, riant des hauts cris qu'elle poussait. 

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Antoine était également en forme olympique et il sourit quand Sonia se mit à chanter, comme ça, "Anton aus Tyrol". Yolande et lui connaissent ce tube et comme ils sont allés récemment au Tyrol, ils ne purent qu'apprécier quand cette chanson s'éjecta des haut-parleurs. Et ce fut encore une fois la folie sur la piste ! Vint l'heure du dessert : vacherin. Tout en devisant avec Antonio et moi, René s'en paya deux tranches. Faut dire qu'il était excellent. Soudain Laura, Claire-Charlotte, Estelle et Mylène -collègues fort sympas de Carole- se présentèrent à elle en tenue de travail avec la charlotte sur la tête et la blouse. Yoyo et Jade les accompagnaient, habillés de la même manière. Moment émouvant et tout mimi annonciateur des cadeaux que Carole ouvrit, sourire aux lèvres, toute radieuse.

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Restait à se photographier dans le superbe cadre consciencieusement créé par Carole. Tous posèrent en sa compagnie, souriants, amusés par l'idée. Au bout d'un moment, je ne pus m'empêcher de m'immiscer dans le cadre en bousculant gentiment Antoine, Yolande et Brigitte tout en criant "rock n'roll". L'occasion de faire quelques photos un tantinet déjantées (comme celle en intro d'article) était trop belle.

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Carole et Laura ayant prévu de faire une chorégraphie spéciale sur "Born to be alive", je fus prié de diffuser cette chanson là. C'est à cet instant précis que j'ai réalisé que le Rosé renversé sur le clavier avait fait de réels dégâts. Trop longtemps en veille, l'ordi m'afficha étonnament "arrêt en cours". J'ai laissé faire, redémarré la bécane mais quand j'ai voulu taper le mot de passe, ça déconnait, le clavier me prenait trois lettres au lieu d'une. J'ai appelé Kickes à mon secours. Son diagnostic fut rapide... et (hélas) exact : la "bête" ne fonctionnerait plus ce soir. Et de préciser : "le clavier est imbibé". DD (qui n'en rate jamais une) ne manqua pas d'ajouter : "c'est logique, c'était du Rosé". La vanne était bonne mais je n'eus pas trop le coeur à rire. De son côté, la matrone retirait les verres de toutes les tables, aidée par ses deux collègues. Il était environ minuit et il avait été convenu avec elle qu'il y aurait de la musique jusqu'à 1 h30, heure légale. Euh... heure légale ? Brigitte me précisa que l'heure légale, c'est 2 h du mat'... Mais on allait comprendre un peu plus tard la hâte de la matrone de nous virer. L'autre David, l'époux de la nounou de Yoann, vint à son tour m'aider tandis que Thaly m'observait, ne comprenant pas que je mette autant de temps à diffuser la chanson. Tout fut essayé. En vain. Il n'y aurait pas de "Born to be alive". Pas non plus de "Alexandrie Alexandra", "Papaoutai" ou "Highway to hell" gardés en réserve pour relancer avec vigueur la danse. J'en fus profondément navré et pour Carole et pour l'assemblée. On aurait pu danser à fond pendant encore une heure et ma maladresse précipita la fin de la soirée. Trop inzuste !

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Tristounet, je sortis fumer une clope avec Thaly. Bientôt des éclats de voix se firent entendre. Ca gueulait à l'intérieur ! La matrone s'en prenait à Carole car elle estimait n'avoir pas fait suffisamment de chiffre d'affaires avec nous. Le collègue de l'exécrable bonne femme en mit aussi une couche et là, le mari de Nathalie intervint pour dire ses quatre vérités à ces tenanciers définitivement imbuvables, ce qui est un comble pour des gens tenant un bistrot. Le final fut la copie conforme du début de soirée : le show de la matrone. Tout ceci ne gâchera pas mon sentiment : la soirée fut belle... mais trop courte. Et je me dis que Carole n'a pas de bol : à son mariage, la soirée avait été écourtée suite à la chute de Yoyo et les mêmes maudits fantômes revenaient une fois encore ternir la fin d'une soirée où l'on s'était tous bien amusés. Aussi me suis juré que tôt ou tard on fera une java d'enfer où il n'y aura ni matrone ni horaire à respecter et surtout pas de verre à proximité du clavier. Et nous irons jusqu'au bout de la nuit au son de la dance et des hymnes rock dans la bonne humeur et la joie ! Je trouve que les gens présents ont formé une bien belle équipe et il sera bon de remettre ça dans des conditions idéales.

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