Le bel été

Cet été 2013 aura été un bel été. Long à venir au début, le soleil aura ensuite généreusement chauffé la région avec même des températures caniculaires. Nous, on aura bougé un peu (Amneville, Europa Park) et puis Kevyn est venu nous rendre visite. Autant dire que Thaly et lui ont fait les pieplettes. Dès le soir de son arrivée, on a ouvert la dernière bonne bouteille reçue dans le Medoc l'an dernier. Ce fut une soirée pleine de bonne humeur, on a ri, bien discuté et si je n'avais pas du bosser le lendemain, je serai encore resté à tchatcher avec le fiston de ma belle, laquelle était toute contente d'avoir son "titou" à la maison. 

   

Début septembre, enfin... un patron répondait à une demande d'emploi de Thaly. Entretien le vendredi 6, mise à l'essai le samedi 7 de 6 h à 13 h et satisfaction de l'employeur, lequel recherchait une personne d'expérience. Et l'expérience en ce domaine, Thaly l'a. Elle l'a, elle l'a... Du coup, signature d'un contrat de 35 h en CDI. Et le bout du tunnel que l'on voyait déjà un peu arrive un chouïa plus vite que prévu. Youpi ! Car quand t'es en galère, faut pas croire... la société et les administrations se chargent de t'enfoncer davantage. Pas de cadeaux ! Puis l'avocat déboule avec sa facture astronomique d'honoraires. Celui là, je lui ai donné en tout 4400 euros. Ca plus tout ce qui m'est tombé dessus, va t'en remettre comme ça, vite fait-bien fait ! Je comprends que certains finissent SDF et que d'autres se jettent sous un train. Il y eut des soirs où les idées noires, sournoises et vicelardes, se plaisaient à me tenir compagnie. Y a eu des soirs où on aura pleuré toutes nos larmes, où on pestait contre le Dieu Pognon (le seul régisseur du monde) qui m'assaillait de toutes parts, me réclamant ceci, me sommant de payer cela.

 

Heureusement qu'il y eut Carole, David, Jacky, Eliane, Rotkrut et ma mère. Carole et David ont été impressionnants de bonté, de gentillesse et d'attentions. Je ne les remercierai jamais assez. J'ai toujours voulu que ce blog soit fait de joie et de belles images mais fallait que tout cela soit dit et que l'hommage soit fait à ceux qui nous auront évité de sombrer totalement.

8 septembre : anniversaire de Corinne, deux jours avant le mien. 60 printemps pour moi. Pas envie de fêter ça. Beurk ! Le chiffre ne me plaît pas, mais alors pas du tout ! Je n'avais déjà pas célébré mes 50 ans, alors les soixante... Oh ! c'est pas que je me sente vieux, non-non, je pense même humblement être resté jeune d'esprit mais un simple repas avec ma belle Thaly, Carole, David et Yoyo suffisait amplement.

Et Yoann, ce rayon de soleil qui grandit si vite ! Il est toujours aussi mimi et de plus en plus intéressant, posant maintes questions et parlant fort bien. Ainsi me posait-il une question l'autre fois, commençant ainsi : "tu te souviens, Papy ?..." Un autre aurait dit "tu te rappelles", lui me demandait si je me souvenais. Ca m'avait épaté. Les fous-rires qu'il a, comme lorsque je fais mine de vouloir choper son cornet de glace, font un bien fou. Et nos balades sont magiques, c'est comme j'en avais rêvé. On marche, on discute, il raconte et en échange, je lui apprends les fleurs, les papillons, la nature, cette nature que j'aimerais toute ma vie car grandir à Belmont ne peut que te faire aimer les choses toutes simples. Comme quoi les vrais bonheurs sont les bonheurs tout simples.