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Le journal de Jipé
12 janvier 2012

Perpetual Escape en quête de lumière

Perpetual Escape a sorti fin décembre 2011 une nouvelle galette intitulée "In search of light". En quête de lumière. Tout est dit avec ce titre d'album à la pochette absolument sublime. Les propos de Julien, en juin dernier à la Fête de la Musique, me reviennent à l'esprit. Le groupe allait opter pour une musique plus calme dans l'espoir d'obtenir cette reconnaissance qu'il mérite amplement. Il m'avait fait un peu peur mais à l'écoute de ce nouveau EP, je suis rassuré. Mieux : je chavire de bonheur tant les morceaux sont excellents. Le groupe est resté dans son propre univers musical mais il se renouvelle, évolue et étale avec brio ses immenses qualités. Analyse, à mon humble niveau, de ces nouveaux morceaux.

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L'intro de "Big bang 2.0" est parfaite, la mélodie fluide et aérienne sonne rock US dans un style qui n'est pas sans me rappeler certaines chansons de Tommy Conwell & the Young Rumblers. Le son est superbe et on se laisse transporter avec un plaisir immense. La rythmique est sublime et au second couplet la guitare de Greg emballe la chose, transcende le morceau que portent Florian (formidable batteur) et Julien dont la basse ronronne de délicieuse façon. La chanson se pare de beaux atours et la mélodie se retient aisément. Le solo de guitare est lumineux : c'est l'échappée belle, les doigts agiles de Greg courent sur le manche avec virtuosité. Ce mec est magique et digne de Ritchie Blackmore à la grande époque de Deep Purple. Et je n'exagère pas !

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Le titre "Rock yourself" démarre en mid-tempo genre AC/DC.  On sent le remarquable travail en studio. Du boulot de pro, une fois encore. Le refrain est imparable avec des "come on" et autres "woh oh oh oh" imparables. Et si ça devenait leur hymne ? C'est tubesque ! On chante avec. Au bout d'une seule écoute, l'affaire est dans le sac. Laurent chante de toute son âme, y met ses tripes, son coeur et reprend parfois son phrasé plus rapide entendu, par exemple, dans "My struggle". Le groupe joue à la perfection et quand la guitare décolle pour un brillant solo, on se dit que ce "Rock yourself" un grand morceau. 

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"Roadkill" est pour moi la merveille de l'album. Je l'ai écouté je ne sais combien de fois. Ce morceau de bravoure m'enthousiasme car il n'est pas dans les normes habituelles. Je veux dire qu'on est là dans cet esprit rock pur et génial qu'il y eut dans les seventies, une époque où les groupes se foutaient pas mal d'entrer dans le moule commercial. Ils innovaient, testaient des sons ou des accords improbables, jouaient selon leurs envies, leurs délires, proposant des morceaux emplis de trouvailles, de changements de rythme et créaient ainsi des morceaux de légende. Et à l'écoute de "Roadkill", tout comme ce fut le cas avec l'extraordinaire "My struggle", je retrouve cet esprit là. Je ne sais trop pourquoi, à l'écoute de "Roadkill"  j'ai songé à "Aqualung" de Jethro Tull, même si le genre musical n'est pas du tout le même. Tout ceci parce qu'il y a d'intéressantes variations de thèmes et des climats musicaux fort inspirés.  L'intro de "Roadkill" est très travaillée puis il y a une coupure et la machine se met en route, fascinante, excitante. Laurent chante fort bien, on le suit sur cette route. Les changements de rythme sont formidables et le groupe fait ça à merveille. A mon humble avis, Perpetual Escape n'est jamais aussi fort et impressionnant que lorsqu'il surprend en servant des rythmes différents au sein d'un même morceau tout en conservant une jolie trame mélodique. Le solo de guitare de Greg, prodigieux, n'en finit plus. On touche au sublime. Il change de rythme, plonge la machine dans un solo différent ô combien efficace. Puis l'ensemble se relance, puissant, formidablement huilé. La basse de Juju galope et, liée à la batterie de Florian, propulse le tout vers un final lumineux. 

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"The call" : dans la veine du premier EP avec son intro heavy metal et la façon de chanter de Laurent, ce morceau est remarquable car riche en climats variés. Après le premier couplet, la mélodie se fait douce, la guitare entame une subtile plainte avant que la voix ne revienne un instant au premier plan, juste avant la cavalcade. Le morceau s'emballe, s'accélère et Florian tape comme un fou furieux sur ses caisses comme pour mieux amener le solo de guitare qui est à tomber par terre... ou à grimper aux rideaux. Au choix. Un morceau difficile à décrire car on est par instants aux frontières du rock progressif au beau milieu de décibels metal mais une chose est certaine : c'est du bon gros rock comme on aime.

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Le titre "E & A" commence avec des gazouillis et des rires de bébé, lequels reviennent en cours de route puis à la fin. Le tempo est calme, ça respire la douceur, le bien-être, la sérénité. C'est une jolie ballade agrémentée d'un remarquable solo de guitare. Ce qui prouve l'étendue de leur talent et la richesse de leur répertoire car bien évidemment l'étiquette power rock sous laquelle le groupe est catalogué peut s'avérer à double tranchant ici, dans l'hexagone où la variété et le rap sont ancrés dans les esprits. No comment ! Certains bars ne veulent pas d'eux, z'ont peur du gros son rock. Pourtant le groupe joue moins fort lorsqu'il se produit dans de petites salles de bar, Florian jouant sur une batterie electronique au lieu d'utiliser la grosse batterie traditionnelle. 

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Le passage du groupe (ne manquait que Julien) à la radio Arc-en-ciel (90.7) dans l'émission Music City soutenant les groupes rock de la région permit à Greg, guitariste-compositeur, de citer d'autres influences que Metallica, Creed ou Stone Sour : Beatles pour la part mélodique, Pink Floyd ou Dire Straits. Ce qui se ressent dans la musique de Perpetual Escape toujours faite de jolies mélodies bien construites servant de trame au bon gros son rock. Un peu comme une base de lancement et Greg attache énormément d'importance à ce genre de détails essentiels.

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Alors même si j'ai cité des groupes auxquels je pensais, je dirais que Perpetual Escape fait du Perpetual Escape. Tout simplement. Julien et ses potes ont su trouver leur propre style et forment un groupe intelligent et doué, sachant où il va et ce qu'il veut. Ils ont leur univers bien à eux et s'ils sont en quête de lumière, on peut dire qu'avec ces nouveaux morceaux, ils la touchent du bout des doigts et sauront le prouver sur scène. Cet EP mérite de connaître un énorme succès. D'aucuns me trouveront dithyrambique. Je ne fais pourtant que donner mon humble (mais ô combien sincère) avis sur les compos et je terminerai en criant bien fort (façon heavy metal) : Perpetual Escape est grand !

Le lien du groupe : http://www.myspace.com/perpetualescape

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